Son livre "Si je mens, je vais en enfer"

"Si je mens, je vais en enfer" de Marie-Claire Estevin

Née en Italie à Castel del Piano en Toscane, Marie-Claire et sa famille s’installent en Ariège dans les années cinquante. Elle connaît une enfance heureuse. Son père, bûcheron pour gagner sa vie, n’a qu’une passion : la musique, et l’accordéon en particulier. C’est à son orchestre, auquel participe chacun de ses enfants, qu’il consacre tout son temps libre. Quant à sa mère, Semiramide, elle est dotée d’une voix sublime. Mais ce n’est pas de cet art que Marie-Claire héritera. Le don le plus précieux que lui transmet sa mère est son don de voyance. À peine adolescente, Marie-Claire découvre qu’elle est capable de révéler à ses proches des bribes de leur avenir. Dès lors, elle doit aussi apprendre à vivre avec ses peurs et avec les fantômes qui s’imposent à elle.
Si Marie-Claire subjugue tout le monde par ses révélations, elle n’aspire pourtant qu’à la plus tranquille des existences. Elle se destine à devenir coiffeuse, rencontre l’amour de sa vie, l’épouse et lui donne deux enfants. Elle ne peut cependant garder pour elle les prédictions qui lui viennent de “là-haut”. Cédant aux requêtes de son entourage, elle accepte de recevoir occasionnellement ceux qui voudraient en savoir plus.
Les talents de Marie-Claire sont de ceux qui se font vite connaître par le bouche à oreille. Et bientôt, un journaliste de Radio-France Toulouse l’invite à faire des prédictions en direct sur l’antenne. Les auditeurs sont ébahis par la fiabilité de ses visions. Quelques mois plus tard, elle est consacrée l’une des plus grandes futurologues de France. Dès lors, Marie-Claire Estevin devient la coqueluche des médias et la voyante attitrée de nombreuses stars, dont Gérard Depardieu.
Parmi les grands moments de sa carrière, l’auteur retient son voyage au Japon, où elle prédit l’attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo, ses collaborations avec la justice et la police dans la recherche des disparus. Elle nous livre aussi ses plus étonnantes visions et nous explique, à la manière d’un artisan, comment elle pratique son art et « gère » son don pour ne pas être dépassée par la noirceur de ce qu’elle voit parfois.
Au fil de ce récit autobiographique, on découvre une femme sincère, authentique et chaleureuse, comme son accent, qui vit son don avant tout comme une mission lui permettant d’aider son prochain.